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Beg-An-Hent-Bras, Roudouallec

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Un blog non officiel sur la commune de Roudouallec (Morbihan - 56   Bretagne)  le passé, le présent, l'imparfait...

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Beg-An-Hent-Bras, Roudouallec

du pâté de lapin pour l'hiver...

 

 
Les dames ne doivent pas savoir faire du bon pâté au lapin, lorsqu'on voit
ces messieurs à l'oeuvre sans elles!...

D'abord, on va à la chasse, on tue du gibier et, avec une partie d'entre les pièces tuées, on fabrique du pâté que l'on met en boîtes pour pouvoir le conserver le plus longtemps possible; ou parfois, on fabrique aussi des terrines,
 comme nous le montrent quelques photos.

Sur la photo, on distingue:
(de gauche à droite)

- les deux grands garçons de M. Jean-Marie Lahitou
(lequel est face à eux, en blanc)
de Kerzellec.

- Jean Conan, Poul Ru.

- Yves Hascoat, Chemin de Strakou.

- et celui qui prend la photo
est Christian Bourhis.

La recette:
 de la bonne viande de "porc", de la bonne viande le lapin (ou autre gibier),
de bonnes herbes arômatiques, de la patience aussi.
 

 

 

 
 
 

 

 

 
 
 

 

calibre 12 . . .

 

photo 2 photo 1

photo 2
photo 2 
C'est le type de cartouche le plus employé de nos jours par les chasseurs et les chasseresses. Il y a peu de temps,
on avait aussi du calibre 16.


La chasse sera ouverte dans quelques jours,
nous a-t-on dit; "fin septembre!", a même précisé
un fin tireur de petit gibier.


Nous aurons l'occasion d'en parler encore ici,
le moment venu, photos à l'appui.

................................................

Photo 1:
(de gauche à droite)

- ............?

- ............?

- Yves Hascoat, Chemin de Strakou.

- Jean-Yves Bleuzen (décédé).

- Pascal Hascoët, Carn-Ar-Ster (29).

- Michel Péron, Beg-An-Hent-Bras.

- Arnaud Bourhis, rue des Ajoncs d'Or.


Photo 2:
(de gauche à droite)

- à part notre compatriote Jean Conan, de Poul Ru,
2ème à gauche et mains croisées, nous ne connaissons aucun des tireurs de coups de fusil. Néanmoins,
nous "reconnaissons" (de vue...) le monsieur sur la droite, que nous avons côtoyé à l'alambic l'an passé.

Merci au Président Christian Bourhis
pour nous avoir prêté ses photos-souvenirs.
 

 

souvenirs de chasse...

 

 
       Ce n'est guère aisé que de souhaiter relater par des mots une ambiance, un état d'esprit, quelque chose qui "est dans l'air", et surtout dans les souvenirs et dans les coeurs...Il faudrait l'avoir vécu, l'avoir entendu, l'avoir vu, l'avoir ressenti! Il faudrait pouvoir montrer des photos, pouvoir faire entendre des paroles, des cris, des exclamations! Il faudrait tant de choses...

       Mais l'envie de vouloir partager avec Autrui ces traces du passé  est tellement forte qu'elle nous conduit malgré tout à tenter de le faire par des mots et des phrases, faute de mieux. Partager, avant que les souvenirs ne s'estompent définitivement dans les mémoires et dans le temps qui passe.

Souvenirs de Chasse,
avons-nous écrit...

     Roudouallec, années 1970 et 1980, les dimanches en fin d'après-midi. C'était la saison de l'automne, c'était la saison de la chasse. Notre commune comptait alors davantage de chasseurs que de nos jours. De chasseurs, avons-nous dit! Car de chasseresses, nous n'en avons jamais vu! Ou alors, elles étaient fort discrètes et ne se mêlaient jamais à leurs confrères lors des après-chasse.

     Autant qu'il nous en souvienne, les chasseurs établis dans les communes voisines de la nôtre, pouvaient occasionnellement  se faire "inviter" par leurs collègues roudouallecois à venir chasser sur nos terres tel et tel jour. C'est ainsi qu'à Roudouallec, certains chasseurs de Scaër étaient aimablement connus: Louis Guivarc'h et son fils, pour ne citer qu'eux... Et combien d'autres, en vérité, dont nous avons déjà oublié le nom! Ce que nous n'avons pas oublié, par contre, c'est leur gentillesse réelle et leur politesse, leur sens du respect: un sourire, un bonjour, un petit signe de la main, un coup de klaxon... Les chasseurs roudouallecois n'étaient pas en reste et ont toujours montré un savoir-vivre haut-de-gamme.

     Mais il y a des périodes qui nous tiennent particulièrement à coeur, que nous avons vécues de l'intérieur, en quelque sorte, et que nous ne sommes pas à la veille d'oublier car ces moments intenses se déroulaient dans le bistrot de Maman, "Chez Soaze", à Beg-An-Hent-Bras... Chaque dimanche en fin de journée, après la chasse, les chasseurs avaient coutume de venir "boire un coup" chez nous. Bigre! Ils étaient nombreux, les compères!!! Mais on trouvait toujours des chaises pour leur permettre de s'asseoir.

     Pas de néon, pas de lumières clignotantes... Simplement une ampoule de 100 watts dans un globe blanc, fixé sur une poutre du plafond du bistrot! Et une deuxième ampoule, suspendue juste au-dessus du comptoir derrière lequel s'affairait Maman... Maman qui, lorsqu'il y avait plusieurs bouteilles de boissons différentes à porter, et autant de verres, ne repoussait pas l'aide que certains chasseurs venaient spontanément lui proposer!
          Leur sens du respect, avons-nous écrit plus en haut.

     D'autres clients, non chasseurs, "s'arrangeaient" pour être là-aussi, dans le bistrot, au même moment que les chasseurs, pour pouvoir "bénéficier" de l'ambiance irremplaçable du moment! Un seul mot les unissait: leur gentillesse. Lorsque nous n'avions pas le chauffage central à la maison, donc pas dans le bistrot non plus, l'on installait alors un poêle à bois et à charbon (un poêle à mazout, après...) non loin des tables autour desquelles s'asseyaient les amis chasseurs, ce qui ajoutait à l'intensité de ces moments si familiers et si détendus d'après-chasse! La chaleur humaine, avant la chaleur du poêle à bois ou à mazout.

     Chacun avait une histoire à raconter, une mésaventure de chasse, une déconvenue avec tel et tel gibier. On ne manquait jamais de commenter les faits de chasse: le parcours d'un lièvre, par exemple, avant qu'un chien ne finisse par le capturer...certains gibiers peu farouches qu'il était trop facile d'abattre... les bottes, remplies d'eau lorsqu'on s'enfonçait dans la tourbe de Strakou... le chien de untel, qui n'avait pas réussi à courir assez vite pour attraper un gros coq faisan pourtant blessé... la casquette de tel autre, restée accrochée aux branches basses d'un sous-bois... la satisfaction de tel autre encore d'avoir pu mettre dans sa gibecière des gibiers à poils et des gibiers à plumes: "c'est moi qui m'occupe de cuisiner le gibier à la maison, avait coutume de dire quelqu'un! Ce n'est pas ma femme, car il y a trop de plumes qui volent, et elle n'aime pas ça!!!"

       Nous vendions aussi des fusils, des carabines, des cartouches et des balles, à une certaine époque. Papa faisait venir les cartouches de Toulouse! Et lorsqu'il vendait un fusil, on devait alors écrire le nom de l'acheteur et la date de l'achat sur un "cahier", que la Gendarmerie de Gourin venait contrôler de temps en temps. Nous vendions des cartouches de calibre 16 et de calibre 12, et de plomb numéroté aussi: plomb 5, 6, etc... (mais les numéros m'échappent un peu, hélas!)

       Les chasseurs étaient généreux vis à vis de Maman car, de temps à autre, ils nous offraient soit un faisan, soit un lapin sauvage, soit un autre volatile, que nous mangions avec joie quelques jours après... Quant aux "pêcheurs", parce qu'il y en avait aussi, ils nous faisaient cadeaux de truites surtout! C'est ainsi qu'une fois, notre regretté ami gourinois Daniel Le Bec était entré dans notre cuisine pour verser dans une grande cuvette toutes les truites qu'il avait pêchées ce dimanche-là!

       Mais ce que nos amis chasseurs réclamaient principalement à Maman, c'était du vin chaud sucré! Un litre ou deux, parfois trois selon le nombre de chasseurs présents... Les chasseurs débouchaient eux-mêmes les bouteilles de vin lorsque celles-ci étaient dotées d'un bouchon en liège, car Maman n'avait plus la force nécessaire pour le faire elle-même... C'était plus facile, lorsque les bouteilles n'étaient que capsulées... Maman venait dans la cuisine, versait le vin dans une ou deux casseroles, y ajoutait quelques morceaux de sucre Say et faisait chauffer ce breuvage sur le gaz, sans jamais le laisser bouillir à cent degrés! Simplement un frémissement!!!.... Puis elle prenait la casserole et versait ce bon vin chaud très odorant dans des grandes tasses roses et beiges. On pouvait ajouter du sucre, si nécessaire. Jamais il ne restait de vin dans les casseroles! Les chasseurs aimaient trop le bon vin chaud sucré et avaient bien raison de tout boire.

       A aucun moment nous n'avons eu d'ennuis de quelque sorte que ce soit avec les chasseurs! Non, jamais. Ils ont tous été d'une correction exemplaire vis à vis de Maman, et ont toujours fait montre de BEAUCOUP DE RESPECT pour ses cheveux blancs!

       Ce furent des moments exceptionnels, à tous points de vue. Des moments forts, inoubliables, inoubliables, inoubliables.

                                      
                                 Merci, Chasseurs.
                                                   JB.

      

     











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