Beg-An-Hent-Bras, Roudouallec
une jolie fille et un joli garçon...
L'homme qui deviendra mon père un peu plus tard, accompagné de quelques oncles (tout ce petit monde étant déjà aux U.S.A. depuis quelques temps...), était déjà revenu en France en 1923, quand mon (futur ! ) père avait 17 ans...
Cinq années plus tard, en 1928, mon (futur) père revient encore au Pays pour le mariage de sa soeur Marie avec Louis Caurant, du village de Queidel.
En ce temps-là, une jolie fille (ma future mère ! ) habitait également le même village. Probablement invitée elle-aussi à la noce, la jolie fille rencontre le joli garçon (mon futur père !)... Ils se sont plus immédiatement!...
On imagine la suite ! ...Ils se sont mariés quelques mois plus tard, et sont allés tous deux aux U.S.A. où ils sont restés jusqu'à l'année 1930, année durant laquelle les Etats-Unis étaient en plein dans la crise que l'on sait.
Cinq années plus tard, en 1928, mon (futur) père revient encore au Pays pour le mariage de sa soeur Marie avec Louis Caurant, du village de Queidel.
En ce temps-là, une jolie fille (ma future mère ! ) habitait également le même village. Probablement invitée elle-aussi à la noce, la jolie fille rencontre le joli garçon (mon futur père !)... Ils se sont plus immédiatement!...
On imagine la suite ! ...Ils se sont mariés quelques mois plus tard, et sont allés tous deux aux U.S.A. où ils sont restés jusqu'à l'année 1930, année durant laquelle les Etats-Unis étaient en plein dans la crise que l'on sait.
en char-à-banc à l'école...
Ce jour-là, on était à se préparer pour partir en direction de St-Michel en Priziac. En 1945 et vers ces années de la Libération, l'école recommençait habituellement le 1er Octobre. Moi, j'étais fin prêt ! Pourtant, on me disait à la maison que cette année 1945,
ce serait différent...
... Et puis la première semaine a passé... Un beau jour, mon oncle François Le Bihan (le père de Marie-France et de ses frères), ma tante Marie, ma tante qui était "bonne soeur", se sont installés sur le siège avant du char-à-banc; quant à mon frère et moi, nous nous sommes mis à l'arrière; puis, direction St-Michel ! ...
Le premier repas n'était pas si mauvais... Il y avait même de la confiture de tomates vertes comme dessert ! Mais ça changeait tout de même avec ce qu'on avait à la maison...J'aurais bien voulu mon bol de café et deux tartines de pain pour le petit-déjeuner ! Mais comme on était juste après la guerre, on devait se contenter de soupe et d'une demi-tartine de pain. Sauf le dimanche, où on avait du chocolat.
A mon arrivée à St-Michel, on m'avait mis dans la classe de "septième" (actuel CM2). Mais, était-ce à cause du cafard qui était en moi? à moins que ce soit le fait que l'école ait commencé le 20 septembre? toujours est-il que j'ai eu du mal à m'habituer... Alors, on m'a descendu en "sixième" (actuel CM1)...Et voilà que vers le milieu de l'année scolaire, j'étais 2ème de ma classe ! Et avant les grandes vacances, eh bien j'étais le 1er ! ! ! Les deux années suivantes aussi.
Malheureusement, au mois de juin, je ne pouvais pas passer l'examen pour le collège parce que je n'aurais eu que 13 ans cette année-là, et il aurait fallu que je reprenne la "huitième"... Je sais que c'est un peu compliqué, tout ça...
ce serait différent...
... Et puis la première semaine a passé... Un beau jour, mon oncle François Le Bihan (le père de Marie-France et de ses frères), ma tante Marie, ma tante qui était "bonne soeur", se sont installés sur le siège avant du char-à-banc; quant à mon frère et moi, nous nous sommes mis à l'arrière; puis, direction St-Michel ! ...
Le premier repas n'était pas si mauvais... Il y avait même de la confiture de tomates vertes comme dessert ! Mais ça changeait tout de même avec ce qu'on avait à la maison...J'aurais bien voulu mon bol de café et deux tartines de pain pour le petit-déjeuner ! Mais comme on était juste après la guerre, on devait se contenter de soupe et d'une demi-tartine de pain. Sauf le dimanche, où on avait du chocolat.
A mon arrivée à St-Michel, on m'avait mis dans la classe de "septième" (actuel CM2). Mais, était-ce à cause du cafard qui était en moi? à moins que ce soit le fait que l'école ait commencé le 20 septembre? toujours est-il que j'ai eu du mal à m'habituer... Alors, on m'a descendu en "sixième" (actuel CM1)...Et voilà que vers le milieu de l'année scolaire, j'étais 2ème de ma classe ! Et avant les grandes vacances, eh bien j'étais le 1er ! ! ! Les deux années suivantes aussi.
Malheureusement, au mois de juin, je ne pouvais pas passer l'examen pour le collège parce que je n'aurais eu que 13 ans cette année-là, et il aurait fallu que je reprenne la "huitième"... Je sais que c'est un peu compliqué, tout ça...
que choisir ?
En 1948, mon père se décide à repartir pour les Etats-Unis. Ainsi, par le fruit de son travail, il pourrait me "payer" le collège de Gourin... D'ailleurs, j'y ai passé une bonne année scolaire! Après tout, il y avait d'autres jeunes de Roudouallec là-bas, comme mon vieux copain Lili Quéré...
Je sais que si j'y étais resté, je serais sans doute allé à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Vannes, et j'aurais pu devenir maître d'école. Mais au lieu de ça, par les actions d'une autre tante, je me suis retrouvé au Likès de Quimper. Oh, une bonne école sans doute! Mais pas à mon goût...
Quand j'ai décroché mon B.E.P.C., je devais m'engager dans l'Aviation; malheureusement pour moi, j'étais trop jeune d'un an! Ce qui m'embêtait beaucoup... Deux possibilités se sont offertes à moi:
1) je retourne au Likès
2) je pars moi-aussi pour les U.S.A.
J'ai choisi la deuxième option...
Je sais que si j'y étais resté, je serais sans doute allé à l'Ecole Normale d'Instituteurs de Vannes, et j'aurais pu devenir maître d'école. Mais au lieu de ça, par les actions d'une autre tante, je me suis retrouvé au Likès de Quimper. Oh, une bonne école sans doute! Mais pas à mon goût...
Quand j'ai décroché mon B.E.P.C., je devais m'engager dans l'Aviation; malheureusement pour moi, j'étais trop jeune d'un an! Ce qui m'embêtait beaucoup... Deux possibilités se sont offertes à moi:
1) je retourne au Likès
2) je pars moi-aussi pour les U.S.A.
J'ai choisi la deuxième option...
un malheur n'arrive jamais seul.
J'éprouve le besoin de revenir sur quelque chose que j'aurais dû évoquer avant maintenant.
.......................................................
On ne le saura jamais !
Parce que je lui manquais, peut-être ?
Toujours est-il que vingt jours après notre départ pour St-Michel de Priziac, notre grand-mère meurt le 29 octobre 1945.
Les choses changent alors, au Trépas. Ma tante Marie, mon oncle Louis Caurant (le cousin à Loeïz Caurant, du bourg), et ma cousine Madeleine, qui étaient tous venus vivre chez les grands-parents pendant la guerre,
ont déménagé. La maison a commencé à se vider.
Louis Caurant est devenu cordonnier et s'est établi dans la première maison à gauche après l'église, en quittant le bourg. Avec sa famille, il viendra aussi aux U.S.A. à la fin de l'année 1949.
A signaler qu'avant la guerre, il faisait la culture des champignons, du côté de Paris, avec son beau-frère Scieller (père de Marthe et d'Eliane), lui-aussi du village de Queidel.
Un malheur n'arrivant jamais seul, voilà que notre grand-père meurt
à son tour... La ferme a alors dû être partagée en huit parts car il y avait 8 bénéficiaires:
- mon oncle Pierre a hérité de 3 parts et les a travaillées;
- mon oncle François (Soaïk Bihan, le père de Marie-France
et de ses frères) + mon père, ont obtenu les 5 autres parts.
Tout allait plutôt bien durant quelques mois...
Mais au fur et à mesure que le temps passait, mon père se rendait compte que ce n'était pas vraiment ça qu'il voulait dans sa vie.
Alors, il décide de repartir pour les U.S.A....
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On ne le saura jamais !
Parce que je lui manquais, peut-être ?
Toujours est-il que vingt jours après notre départ pour St-Michel de Priziac, notre grand-mère meurt le 29 octobre 1945.
Les choses changent alors, au Trépas. Ma tante Marie, mon oncle Louis Caurant (le cousin à Loeïz Caurant, du bourg), et ma cousine Madeleine, qui étaient tous venus vivre chez les grands-parents pendant la guerre,
ont déménagé. La maison a commencé à se vider.
Louis Caurant est devenu cordonnier et s'est établi dans la première maison à gauche après l'église, en quittant le bourg. Avec sa famille, il viendra aussi aux U.S.A. à la fin de l'année 1949.
A signaler qu'avant la guerre, il faisait la culture des champignons, du côté de Paris, avec son beau-frère Scieller (père de Marthe et d'Eliane), lui-aussi du village de Queidel.
Un malheur n'arrivant jamais seul, voilà que notre grand-père meurt
à son tour... La ferme a alors dû être partagée en huit parts car il y avait 8 bénéficiaires:
- mon oncle Pierre a hérité de 3 parts et les a travaillées;
- mon oncle François (Soaïk Bihan, le père de Marie-France
et de ses frères) + mon père, ont obtenu les 5 autres parts.
Tout allait plutôt bien durant quelques mois...
Mais au fur et à mesure que le temps passait, mon père se rendait compte que ce n'était pas vraiment ça qu'il voulait dans sa vie.
Alors, il décide de repartir pour les U.S.A....
le 15 Août "dans le temps".
Ce 15 Août, on le célébrait tellement bien, de notre temps!
Il y avait une procession, qui partait de l'église et venait jusqu'à la route du Trépas, les filles sous "l'oeil" des Soeurs, et nous, avec Maï Toulgoat...
Le week-end qui suivait le 15 se déroulait la Fête de Roudouallec. Le samedi soir, on avait la Parade aux Flambeaux. Certains avaient des "torches": un manche de bois avec un sac (de pommes de terre vide) au bout, et trempé dans de l'huile de moteur usagée. D'autres avaient des lampions, à l'intérieur desquels il y avait une petite bougie... que Robert Bleuzen "éteignait" du côté de la rue avec sa carabine 22
(à l'arrêt et en prenant toutes les précautions nécessaires!)
A la fin de la Parade, on allait au bal champêtre devant le bistrot de Lerm Brocher et de sa femme Luisse...Bien sûr, certaines personnes "se plaignaient" que l'on faisait la fête dans le Finistère!!!...
Le lendemain dimanche, on avait la Course Cycliste, qui démarrait vers la route de Chateauneuf et revenait sur la route de Quimper, encore dans le Finistère!!!
Mais le lundi, la Fête était "enfin" pour nous les Roudouallecois!
Au programme: la course de chiens en laisse! Là, encore des histoires... Tiens, par exemple: une fois, le chien gagnant allait d'instinct en direction de sa maison. L'année d'après, on refait une course, mais en sens inverse cette fois-là! Eh bien, c'est le même chien qui a gagné!
Puis, il y avait encore un concours où l'on était assis sur le mur devant l'école, et il fallait boire une bouteille de cidre avec une tétine de biberon... Aussi, la course de manger de la bouillie dans un bol pour deux personnes, les yeux bandés!!! Il s'agissait de donner à manger à son partenaire... On riait bien à les voir chercher la bouche de l'autre!!!
Quant à moi-même, j'ai pris part, ma dernière année à Roudouallec, à la course qui consistait à remplir une bouteille sur le trottoir, devant l'ancienne boulangerie Pensec. Voici le règlement de cette course:
on nous remettait un verre vide; on devait aller le remplir d'eau au lavoir,
à vélo!!!... On était donc obligé de pédaler, une main sur le guidon, et l'autre tenant le verre contre la joue ou la poitrine!!!... Et à l'arrivée, freiner sans casser les bouteilles...Moi, je n'ai pas gagné, mais qu'est-ce que j'étais trempé!!!
Il y avait une procession, qui partait de l'église et venait jusqu'à la route du Trépas, les filles sous "l'oeil" des Soeurs, et nous, avec Maï Toulgoat...
Le week-end qui suivait le 15 se déroulait la Fête de Roudouallec. Le samedi soir, on avait la Parade aux Flambeaux. Certains avaient des "torches": un manche de bois avec un sac (de pommes de terre vide) au bout, et trempé dans de l'huile de moteur usagée. D'autres avaient des lampions, à l'intérieur desquels il y avait une petite bougie... que Robert Bleuzen "éteignait" du côté de la rue avec sa carabine 22
(à l'arrêt et en prenant toutes les précautions nécessaires!)
A la fin de la Parade, on allait au bal champêtre devant le bistrot de Lerm Brocher et de sa femme Luisse...Bien sûr, certaines personnes "se plaignaient" que l'on faisait la fête dans le Finistère!!!...
Le lendemain dimanche, on avait la Course Cycliste, qui démarrait vers la route de Chateauneuf et revenait sur la route de Quimper, encore dans le Finistère!!!
Mais le lundi, la Fête était "enfin" pour nous les Roudouallecois!
Au programme: la course de chiens en laisse! Là, encore des histoires... Tiens, par exemple: une fois, le chien gagnant allait d'instinct en direction de sa maison. L'année d'après, on refait une course, mais en sens inverse cette fois-là! Eh bien, c'est le même chien qui a gagné!
Puis, il y avait encore un concours où l'on était assis sur le mur devant l'école, et il fallait boire une bouteille de cidre avec une tétine de biberon... Aussi, la course de manger de la bouillie dans un bol pour deux personnes, les yeux bandés!!! Il s'agissait de donner à manger à son partenaire... On riait bien à les voir chercher la bouche de l'autre!!!
Quant à moi-même, j'ai pris part, ma dernière année à Roudouallec, à la course qui consistait à remplir une bouteille sur le trottoir, devant l'ancienne boulangerie Pensec. Voici le règlement de cette course:
on nous remettait un verre vide; on devait aller le remplir d'eau au lavoir,
à vélo!!!... On était donc obligé de pédaler, une main sur le guidon, et l'autre tenant le verre contre la joue ou la poitrine!!!... Et à l'arrivée, freiner sans casser les bouteilles...Moi, je n'ai pas gagné, mais qu'est-ce que j'étais trempé!!!