Beg-An-Hent-Bras, Roudouallec
autour du pauvre lavoir...
Je me rappelle que lorsqu'on se préparait à le construire, on avait demandé aux dames si elles préféraient laver debout ou à genoux?...
Elles avaient choisi "la boîte" !
Le chemin qui partait de la route du Trépas, au bas de notre petit verger, était là surtout pour que Raymond Caillarec puisse amener son foin dans son hangar, et pour que Eugène Le Dour puisse faire venir son vin dans sa "cave"... Ce chemin est devenu ensuite la rue du cimetière, en passant au fond de notre grand verger.
En ce temps-là, le terrain était très humide en hiver, et ne supportait que du jonc. Sinon, on s'embourbait !
Une fois, Eugène voulait que je lui donne un coup de main à remplir des bouteilles de vin: il fallait que je siphone le vin d'une barrique pour ensuite remplir les bouteilles. Puis les déplacer, approcher de nouvelles bouteilles vides,
et ainsi de suite... Oh, je pense avoir fait du bon travail ! ! ! Mais à chaque fois, j'avalais une gorgée de pinard.......Vous imaginez un peu la suite !... Mais après un peu de "repos", tout allait bien de nouveau.
Ah là là, que de bons souvenirs !
Et puis aussi, combien d'entre vous, d'entre nous, se rappelle qu'avant l'ancienne Poste et le station d'essence il y avait un fossé le long de la rue, et que l'alambic venait tous les ans s'y installer pour que les gens puissent fabriquer le fameux "lagout chist'r" ? ? ?
Elles avaient choisi "la boîte" !
Le chemin qui partait de la route du Trépas, au bas de notre petit verger, était là surtout pour que Raymond Caillarec puisse amener son foin dans son hangar, et pour que Eugène Le Dour puisse faire venir son vin dans sa "cave"... Ce chemin est devenu ensuite la rue du cimetière, en passant au fond de notre grand verger.
En ce temps-là, le terrain était très humide en hiver, et ne supportait que du jonc. Sinon, on s'embourbait !
Une fois, Eugène voulait que je lui donne un coup de main à remplir des bouteilles de vin: il fallait que je siphone le vin d'une barrique pour ensuite remplir les bouteilles. Puis les déplacer, approcher de nouvelles bouteilles vides,
et ainsi de suite... Oh, je pense avoir fait du bon travail ! ! ! Mais à chaque fois, j'avalais une gorgée de pinard.......Vous imaginez un peu la suite !... Mais après un peu de "repos", tout allait bien de nouveau.
Ah là là, que de bons souvenirs !
Et puis aussi, combien d'entre vous, d'entre nous, se rappelle qu'avant l'ancienne Poste et le station d'essence il y avait un fossé le long de la rue, et que l'alambic venait tous les ans s'y installer pour que les gens puissent fabriquer le fameux "lagout chist'r" ? ? ?
les belles voitures Panhard et Citroën .
Au début des années 50, il n'y avait pas beaucoup de voitures à Roudouallec; il n'y avait donc guère de traffic sur la route...
Le dimanche après-midi, les gars jouaient à la pétanque au bord de la chaussée. Les perdants devaient "payer un verre" chez Eugène...
Mes deux derniers étés en France, je passais mes vacances chez mon oncle Claude Le Bihan (moulin de Keransquer). Le dimanche après-midi, on allait vers les plages dans la "Dyna Panhard" de mon oncle... Sauf quand ma cousine était là ! La voiture de Claude étaitalors un peu petite pour cinq personnes !
Heureusement que de temps en temps, Monsieur le Maire Pierre Le Goff y allait aussi, à la plage, en voiture ! Et alors, il y avait de la place pour moi, dans sa traction avant noire dont le coffre arrière faisait office d' "écrin" pour la roue de secours... (Ma tante Hélène Le Goff était la soeur de Pierre.) Je n'ai pas oublié non plus que l'une des filles de Monsieur le Maire Pierre Le Goff, Marie-Thérèse, est née
le même jour que moi ! Quand on était enfants Marie-Thérèse et moi, on nous mettait dos contre dos pour voir qui de nous deux était le plus grand. Moi, je trouvais que c'était "gênant", quand on est "timide" devant les filles ! . . .
Le dimanche après-midi, les gars jouaient à la pétanque au bord de la chaussée. Les perdants devaient "payer un verre" chez Eugène...
Mes deux derniers étés en France, je passais mes vacances chez mon oncle Claude Le Bihan (moulin de Keransquer). Le dimanche après-midi, on allait vers les plages dans la "Dyna Panhard" de mon oncle... Sauf quand ma cousine était là ! La voiture de Claude étaitalors un peu petite pour cinq personnes !
Heureusement que de temps en temps, Monsieur le Maire Pierre Le Goff y allait aussi, à la plage, en voiture ! Et alors, il y avait de la place pour moi, dans sa traction avant noire dont le coffre arrière faisait office d' "écrin" pour la roue de secours... (Ma tante Hélène Le Goff était la soeur de Pierre.) Je n'ai pas oublié non plus que l'une des filles de Monsieur le Maire Pierre Le Goff, Marie-Thérèse, est née
le même jour que moi ! Quand on était enfants Marie-Thérèse et moi, on nous mettait dos contre dos pour voir qui de nous deux était le plus grand. Moi, je trouvais que c'était "gênant", quand on est "timide" devant les filles ! . . .
ma bicyclette et mon vélo.
En 1948, quand mon père est parti pour les U.S.A., j'ai hérité de son vélo. Il n'était pas très beau, le vélo! Un genre de marron "égratigné", et le guidon "en l'air" qu'on avait coutume d'appeler "corne de vache"... Mais au moins, j'avais mon PREMIER vélo!
Quand mon frère est venu en permission de la Marine, il a voulu qu'on le remette en bon état, avec un coup de peinture et tous les accessoires neufs. Il avait tout enlevé!... les garde-boue, la sonnette, les freins, enfin, tout!... Mais le bougre, il a passé l'essentiel de son temps avec ses copains, et il n'est jamais revenu à la restauration du vélo... N'empêche que je continuais à m'en servir. Quand je voulais m'arrêter, je mettais le pied sur la roue avant, et ça marchait!
Un jour qu'on attendait le pain chez René Le Guillou, un copain me demande ce que je ferais si j'allais vraiment vite... Alors, pour lui montrer ça, je monte sur mon vélo, je roule vers l'église, je reviens à toute vitesse et je freine juste devant la boulangerie... Mais j'ai dû l'arrêter trop vite ! . . . Un peu gêné, je laisse le vélo tomber sur la route, et il a fait beaucoup de bruit. Plusieurs dames sont sorties de la boutique et des maisons d'à côté, pour voir ce qui se passait...
Moi, promptement, j'étais déjà contre le mur, faisant semblant de rien.
................................................
Mes deux derniers étés en France, je passais mes vacances chez mon oncle Claude Le Bihan au moulin de Keransquer. Eh bien, figurez-vous que tonton Claude m'avait acheté une bicyclette NEUVE ! (mais sans doute, mon père la lui aura remboursée). Je me souviens de la marque: c'était un vélo
"Petit Breton", du nom d'un ancien coureur cycliste, je crois; un vélo de couleur bleue de chez Jos Bleuzen...
Ah, c'est que j'aurais bien voulu avoir un dérailleur et trois vitesses ! . . . Mais au moins, j'avais enfin un bon vélo. Je ne me rappelle plus ce qu'est devenu le vieux "CORN BEURC'H"?... Mais une chose que je n'ai pas oubliée: C'est que Jean-Pierre Guillou n'était pas content ! Il aurait bien voulu qu'on l'achète chez lui. Comme j'allais souvent lui rendre visite, il fallait que je lui répète que ce n'était pas de ma faute ! que moi, je n'étais pour rien . . .
Quand mon frère est venu en permission de la Marine, il a voulu qu'on le remette en bon état, avec un coup de peinture et tous les accessoires neufs. Il avait tout enlevé!... les garde-boue, la sonnette, les freins, enfin, tout!... Mais le bougre, il a passé l'essentiel de son temps avec ses copains, et il n'est jamais revenu à la restauration du vélo... N'empêche que je continuais à m'en servir. Quand je voulais m'arrêter, je mettais le pied sur la roue avant, et ça marchait!
Un jour qu'on attendait le pain chez René Le Guillou, un copain me demande ce que je ferais si j'allais vraiment vite... Alors, pour lui montrer ça, je monte sur mon vélo, je roule vers l'église, je reviens à toute vitesse et je freine juste devant la boulangerie... Mais j'ai dû l'arrêter trop vite ! . . . Un peu gêné, je laisse le vélo tomber sur la route, et il a fait beaucoup de bruit. Plusieurs dames sont sorties de la boutique et des maisons d'à côté, pour voir ce qui se passait...
Moi, promptement, j'étais déjà contre le mur, faisant semblant de rien.
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Mes deux derniers étés en France, je passais mes vacances chez mon oncle Claude Le Bihan au moulin de Keransquer. Eh bien, figurez-vous que tonton Claude m'avait acheté une bicyclette NEUVE ! (mais sans doute, mon père la lui aura remboursée). Je me souviens de la marque: c'était un vélo
"Petit Breton", du nom d'un ancien coureur cycliste, je crois; un vélo de couleur bleue de chez Jos Bleuzen...
Ah, c'est que j'aurais bien voulu avoir un dérailleur et trois vitesses ! . . . Mais au moins, j'avais enfin un bon vélo. Je ne me rappelle plus ce qu'est devenu le vieux "CORN BEURC'H"?... Mais une chose que je n'ai pas oubliée: C'est que Jean-Pierre Guillou n'était pas content ! Il aurait bien voulu qu'on l'achète chez lui. Comme j'allais souvent lui rendre visite, il fallait que je lui répète que ce n'était pas de ma faute ! que moi, je n'étais pour rien . . .
Mardi - Gras
Un soir alors que je revenais de je ne sais où, je me suis arrêté au bistrot Bleuzen. Ça devait être pour le Mardi-Gras... Eh bien, Marcel Bleuzen s'était déguisé en Bretonne, avec le costume de sa grand-mère qu'on m'avait dit!... Avec la coiffe "mod' Scaër" et le grand col! Il fallait que Marcel couvre bien son cou rouge, sinon on l'aurait reconnu tout de suite... Son masque lui ressemblait; et pourtant, un peu plus tard, quand je suis allé au bal dans la salle de René Le Guillou, Marcel dansait "comme une femme" ! Personne ne le reconnaissait !
Par contre, juste à droite de l'entrée se trouvait un type habillé en mendiant, qui restait collé contre le mur... Une chose bizarre, pourtant: il avait un bout de planche sous son pied ! Et quand il remuait, la planche bougeait aussi ! Et pour cause: elle était clouée à sa chaussure... Quelqu'un m'a dit en Breton: "C'est Kerneur ! "
Je ne suis pas resté longtemps. Pourtant j'allais au bal, quelques fois; mais pas pour danser! Car j'étais trop timide pour pouvoir demander une fille à danser... Mais j'aimais écouter la musique, l'accordéon surtout!!! Ici en Amérique, j'ai presque tous les disques d'Aimable, l'accordéonniste
si connu!
Par contre, juste à droite de l'entrée se trouvait un type habillé en mendiant, qui restait collé contre le mur... Une chose bizarre, pourtant: il avait un bout de planche sous son pied ! Et quand il remuait, la planche bougeait aussi ! Et pour cause: elle était clouée à sa chaussure... Quelqu'un m'a dit en Breton: "C'est Kerneur ! "
Je ne suis pas resté longtemps. Pourtant j'allais au bal, quelques fois; mais pas pour danser! Car j'étais trop timide pour pouvoir demander une fille à danser... Mais j'aimais écouter la musique, l'accordéon surtout!!! Ici en Amérique, j'ai presque tous les disques d'Aimable, l'accordéonniste
si connu!
Monsieur Kerneur et Maï Toulgoat
Pendant que j'y pense...
J'ai une histoire de Kerneur!
A cette époque-là, j'étais dans sa classe. J'avais été puni... Il m'avait gardé en retenue après l'école, et Jean Lijour aussi ! ! !
M. Kerneur était resté à son bureau et corrigeait des cahiers... Quand il a eu fini, il a quitté son bureau et nous a dit, à Jean et à moi:
" Allez ! Et le dernier ferme la porte ! ... "
Moi, je voulais monter au tableau et chiper un petit bout de craie...
Mais Jean Lijour m'a dit:
" Ne fais pas ça ! Je vais dire à Monsieur ! "
Oui mais voilà ! La fenêtre était ouverte, et le maître avait tout entendu et tout vu... Il est revenu à la porte de la classe juste au moment où je sortais. Ma Doué ! ! ! Il m'a "donné" un coup de pied dans le derrière... J'ai été tellement surpris, que j'ai mouillé ma culotte!!!
Eh bien, j'ai filé par la petite rue sans nom (rue dreon) et je me suis ramassé dans notre verger... On en faisait des conneries, tout de même !
...................................................
A la sortie de l'école, à midi, il fallait aller chez Marie Toulgoat apprendre le catéchisme. Elle nous attendait de pied ferme. Parfois, on restait traîner dans la cour quelques minutes, espérant qu'elle commencerait sans nous...
Mais elle nous attrapait ! ! !
Ses leçons étaient dites en Breton. Je ne comprenais rien... Une fois, après qu'elle avait fini une leçon, je ne sais plus pourquoi mais Maï m'a gardé après les autres et a voulu que je récite ma prière...
Je lui ai dit que je ne la connaissais pas en Breton !
Elle m'a dit alors de la faire en Français... Mais je lui ai répondu que
je n'en avais pas envie !
Elle m'a "gardé" chez elle pendant un moment, croyant que je finirais par la dire peut-être? Puis elle m'a laissé partir.
J'ai une histoire de Kerneur!
A cette époque-là, j'étais dans sa classe. J'avais été puni... Il m'avait gardé en retenue après l'école, et Jean Lijour aussi ! ! !
M. Kerneur était resté à son bureau et corrigeait des cahiers... Quand il a eu fini, il a quitté son bureau et nous a dit, à Jean et à moi:
" Allez ! Et le dernier ferme la porte ! ... "
Moi, je voulais monter au tableau et chiper un petit bout de craie...
Mais Jean Lijour m'a dit:
" Ne fais pas ça ! Je vais dire à Monsieur ! "
Oui mais voilà ! La fenêtre était ouverte, et le maître avait tout entendu et tout vu... Il est revenu à la porte de la classe juste au moment où je sortais. Ma Doué ! ! ! Il m'a "donné" un coup de pied dans le derrière... J'ai été tellement surpris, que j'ai mouillé ma culotte!!!
Eh bien, j'ai filé par la petite rue sans nom (rue dreon) et je me suis ramassé dans notre verger... On en faisait des conneries, tout de même !
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A la sortie de l'école, à midi, il fallait aller chez Marie Toulgoat apprendre le catéchisme. Elle nous attendait de pied ferme. Parfois, on restait traîner dans la cour quelques minutes, espérant qu'elle commencerait sans nous...
Mais elle nous attrapait ! ! !
Ses leçons étaient dites en Breton. Je ne comprenais rien... Une fois, après qu'elle avait fini une leçon, je ne sais plus pourquoi mais Maï m'a gardé après les autres et a voulu que je récite ma prière...
Je lui ai dit que je ne la connaissais pas en Breton !
Elle m'a dit alors de la faire en Français... Mais je lui ai répondu que
je n'en avais pas envie !
Elle m'a "gardé" chez elle pendant un moment, croyant que je finirais par la dire peut-être? Puis elle m'a laissé partir.