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Beg-An-Hent-Bras, Roudouallec

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Un blog non officiel sur la commune de Roudouallec (Morbihan - 56   Bretagne)  le passé, le présent, l'imparfait...

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Beg-An-Hent-Bras, Roudouallec

Jean Fichen, Air France, l'Amérique.

 

We miss you, dear Jean!
We miss you, dear Jean! 
Ainsi parlait le journal "Le Télégramme" ce 13 Avril 1987:

>>> Après quarante ans de service, à soixante-sept ans, Jean Fichen tire l'échelle. Dernier billet d'avion sur un coin du bureau pour les vacanciers du printemps. Dernier dossier d'immigration bouclé: celui d'une jeune Gourinoise qui convole avec un Breton-Américain et autorisée à émigrer aux USA. La fin d'une époque...

    - Dans quelques jours, ce sera fini. Le seul bureau d'Air France du Centre-Bretagne et le seul en France dans une commune si petite (852 habitants) baisse le rideau. A Roudouallec, le panneau sur la vitrine près de la quincaillerie va disparaître. Il n'y aura pas de successeur. Roudouallec se meurt. Restera deux billets d'avion à Jean Fichen: le sien et celui de son épouse, des Aller et Retour pour les USA utilisables en septembre...

    - L'homme qui a fait partir des milliers de Bretons depuis 1947, de Roudouallec et du canton de Gourin, de Scaër, Guiscriff, Chateauneuf, Carhaix, Laz, mais aussi de Lorient, Brest, Quimper et même de Normandie et Bordeaux, s'en retourne sur ses terres. Pour quinze jours seulement.

    - Né à Milltown, dans le New-Jersey, l'Américain de Roudouallec (il y en a tellement!) n'aura pas besoin de visa pour son passeport: il possède la double nationalité. Emigré en 1913, son père est revenu se battre en France en 14 / 18, puis est reparti rejoindre son poste à l'usine Michelin de New-Jersey en 1919. Une usine employant 3 000 ouvriers, la plupart Auvergnats et Bretons et dont beaucoup ont dû faire le chemin inverse en 1933, Michelin étant victime à son tour de la terrible crise.

    - "Je trouverai encore des Bretons à Milltown, dit-il. Dans mon enfance, il y avait deux grands quartiers de Bretons".
    En Septembre, Jean Fichen ira montrer à son épouse la Cité du Moulin, à Milltown, où il a usé ses fonds de culottes jusqu'à 13 ans. Si elle existe encore!...
    Rentré en France en 1933 avec ses parents, il n'a jamais revu l'Amérique depuis. Après ses études, la Résistance, la guerre, et cinq ans comme instituteur privé à Sarzeau, Jean Fichen se fixe à Roudouallec comme fermier.
    En 1947, des candidats à l'immigration le sollicitent pour les visas et le billet pour la traversée. "Parce que je parlais américain", dit-il. Il fait d'abord ça bénévolement, puis assure la représentation de la Compagnie Générale Transatlantique. A l'époque, les candidats au voyage embarquaient sur des paquebots.
    " Une fois, j'en avais 25 qui sont partis sur le même", raconte-t-il. Des centaines de Bretons le sollicitent au moment fort de l'immigration des années 50, jusqu'en 1965. Deux-trois mille, ou le double? Il n'a pas compté... L'avion prend le relais du bateau, et tout naturellement, Jean Fichen devient agent général Air-France. Payé au pourcentage, il complète ses revenus avec sa quicaillerie.
    En Décembre 1965, l'acte d'immigration modifié par le gouvernement américain stoppe pratiquement tout courant migratoire venu d'Europe.
    Ces dernières années, leur nombre était dérisoire: un ou deux par an, guère plus, et encore tous prioritaires comme la jeune Gourinoise qui s'envole les jours prochains pour se marier.
    Mais les voyages touristiques vers les Amériques de Bretons allant rendre visite à des parents installés là-bas n'ont pas cessé. En outre, beaucoup de Bretons que Jean Fichen a vu émigrer sont d'ailleurs revenus au pays.
    Sa plus proche voisine, Madame Roignard, décédée il y a cinq ans, n'était autre que la fille du pionnier de l'immigration bretonne: Nicolas Le Grand. Jean Fichen l'a connu aux USA: analphabète, il parlait breton et anglais, mais ne connaissait pas un seul mot de Français. Parti en 1881, le pionnier de Roudouallec est revenu quelques années plus tard.
    " De retour à Roudouallec, Nicolas Le Grand avait vidé ses poches dans un café du bourg, raconte Jean Fichen. Il y avai tellement de pièces de monnaie sur la table que jamais personne n'en avait vu autant. A son deuxième voyage, deux jeunes du canton l'accompagnaient."
    Le chemin des Etats-Unis était tout tracé.
 

 

Phine Poulichet, un coeur gros comme ça. (1)

 

inoubliable Phine... Phine et ses dahlias blancs Phine crochète avec art! les doigts de fée de Phine, la dentelière

inoubliable Phine...
inoubliable Phine... 
Le 12 Janvier dernier (2008), j'ai reçu un message de Monsieur Dominique Foret, habitant la ville de Bois-Colombes, dans le Département des Hauts-de-Seine (92). Monsieur Foret me faisait part de sa grande satisfaction à passer en revue les différentes pages de ce blog, en particulier celles consacrées à notre commune de Roudouallec, où, disait-il, il avait passé l'essentiel de ses vacances enfantines il n'y a pas si longtemps encore...
       Monsieur Foret m'a dit que sa maman est l'une des 4 enfants de notre regrettée compatriote Joséphine Poulichet, Phine pour les intimes (et ils sont nombreux!); et que lui est donc l'un des petits-fils de Phine Poulichet. Monsieur Foret et sa famille continuent à venir le plus souvent possible séjourner en vacances dans la maison de notre chère Phine, rue de Kastell Dour (anciennement route du manoir), maison que Phine avait fait construire pour y passer sa retraite, et que l'ensemble de sa famille a voulu conserver.

Dominique Foret a écrit: " C'était une femme formidable, chez qui nous passions toutes nos vacances scolaires, les meilleures vacances que l'on pouvait souhaiter!... Je pense très souvent à ces années-là, au temps passé, et malheureusement à toutes ces personnes disparues..."

    Dominique a écrit encore: " Je suis content que vous vous souveniez de Phine, de Bébert, de Jop... Nous les adorions, et je crois que je suis encore plus proche d'eux lorsque je viens à Roudouallec... Il y avait aussi Lorette, le soeur qui vivait aux Etats-Unis, décédée également il y a quelques années... Sur les 4 enfants de Phine, il n'y a plus que ma maman, qui vit à Bois-Colombes, à côté de chez moi... 82 ans... Elle aussi vient régulièrement à Roudouallec."
 

 

Phine Poulichet, " Phine boutaouer". (2)

 

Phine, en flagrant délit de tissage d'Art ! Phine était plus que bonne à tout faire. Ah, que d'émotion quand on revoit tout ça ! on était plus à l'aise chez Phine que chez les chausseurs parisiens. Phine en retraite . . .  enfin, presque !

Phine, en flagrant délit de tissage d'Art !
Phine, en flagrant délit de tissage d'Art ! 
Notre regrettée compatriote Phine tenait boutique au bourg de Roudouallec, précisément dans la première maison de la rue de Chateauneuf, côté gauche. C'est une petite maison bien ordinaire, sans vitrine, mais qu'importe!
       Phine vendait des chaussons, des chaussures, des chaussettes, de la laine, des aiguilles, et tout ce qui va avec... Je me rappelle que Phine avait tricoté, à la main bien sûr, un gilet noir en laine pour ma chère Maman, gilet que je conserve précieusement dans l'un de mes tiroirs, autant pour le souvenir de Maman que pour celui de Phine en vérité.
        Et puis quand j'étais un peu plus jeune que maintenant, c'est-à-dire dans les années 50, avec Maman, nous allions le soir, après la vaisselle car dans la journée, Maman travaillait et moi, j'étais à l'école, donc nous allions chez Phine acheter ce dont nous avions besoin à la maison pour nous chausser ou nous vêtir. Vraiment je me rappelle de tout ça, car c'était des moments exquis: impossible de quitter Phine si on ne buvait pas un café ou autre chose de chaud avant! Phine aurait fait les yeux noirs... Moi, j'étais bien comme ça!
       Phine a eu un bon mari, Corentin, sabotier de son état, et 4 enfants: 2 garçons (Albert et Joseph) et 2 filles ( Laurette et Albertine). Actuellement, seule l'une des filles de Phine, Albertine, est de ce monde.
       En prévision de sa retraite, Phine avait fait construire une petite maison de plain-pied rue du manoir (actuelle rue de Kastell Dour), où elle a pu passer quelques années de repos. Phine repose désormais au cimetière de notre commune de Roudouallec. Sa famille continue à fréquenter régulièrement et souvent la petite maison de Roudouallec. La famille de Phine reste très fortement attachée à Roudouallec. On ne peut que s'en réjouir.

Phine était née en 1905; elle est décédée en 1984 à l'âge de 79 ans. Son mari se prénommait Corentin Poulichet. Phine a "lâché" son commerce en l'année 1977 et s'est alors retirée dans sa maisonnette de la rue du manoir, aujourd'hui appelée rue de kastell dour.
       Un très grand "merci" au petit-fils de Phine, Dominique Foret, qui s'est fait une joie teintée d'émotion de me transmettre photos et informations à propos de sa grand-mère tant aimée.
 

 

Chers Soaze Hervet et Jules Lijour. (1)

 

Jules  avait  toujours  le  sourire  aux  lèvres  et  au  coeur Françoise  was  a  very  very  lovely  woman,  kind  to  everybody Jules + Françoise = 1 un couple uni Françoise et Jules avec leurs enfants:Jean, François et Georges

Jules  avait  toujours  le  sourire  aux  lèvres  et  au  coeur
Jules avait toujours le sourire aux lèvres et au coeur 
Chers Françoise et Jules,

Jamais je ne vous oublierai parce que vous étiez des personnes très gentilles et vraiment sympathiques. Toujours, nous avons été voisins: à Beg-An-Hent-Bras, puis plus tard quand vous aviez fait construire votre maison neuve un peu plus bas que la nôtre.

Jules travaillait dur dans sa scierie, qui se trouvait alors près de la maison de Monsieur Pierre Le Goff, ancien maire, à la place de l'actuel garage de Marie-Thérèse Le Goff-Robin, au "centre" du bourg. Je me rappelle que lorsque j'étais petit, j'allais souvent te voir, Jules, et je ne manquais pas de ramener à la maison de la sciure fraîche qui se formait lorsque tu coupais des grosses planches! Et ça sentait bon alors, le bois coupé... Oui, Jules, et tu avais aussi une camionette bâchée dans laquelle tu mettais tout ce qu'il fallait pour faire tes travaux dans les villages, à la campagne. Souvent, l'un de tes garçons t'accompagnait.

Et toi, Françoise, lorsque tu parlais, tu avais toujours le sourire. Dès le premier regard,on percevait  la gentillesse sur ton visage fin. Tu aurais donné ta chemise, si cela avait été nécessaire. Ma famille t'aimait beaucoup, et moi je t'aimais beaucoup aussi.Et puis, même tous les jours, tu étais élégamment vêtue et bien coiffée.
   
    Je n'oublierai JAMAIS l'aide que tu nous avais apportée en novembre 1978 quand Papa est mort. Non, jamais je n'oublierai cette aide-là. Et puis, Maman t'aimait beaucoup, beaucoup, tu le sais bien; nous échangions de temps en temps des  "petites" choses: toi, tu nous offrais ces gâteaux à la crème si délicieux que tu confectionnais  si bien, et nous on t'offrait  aussi  d'autres mets...

    Tout ça doit te faire rire, là-haut où vous êtes tous les deux!!!! Mais je vous le dis parce que je le pense, vraiment.

    Je vais écrire la suite de ma lettre sur une autre feuille................................

 

 

Chers Soaze Hervet et Jules Lijour. (2)

 

Françoise Hervet, bellissime . . . le collier de perles enjolive Françoise, s'il en était besoin . . . Jules et Françoise, unis pour le meilleur et pour le pire une partie de la noce a fait une halte, route de Guiscriff The  LIJOUR  Brothers : François, Georges, Jean, et le petit chien. .

Françoise Hervet, bellissime . . .
Françoise Hervet, bellissime . . . 
Un beau jour du début des années 70, à moins que ce ne soit à la fin des années 60, j'entends que Françoise et Jules partaient travailler aux Etats-Unis! Quelle surprise, en vérité!! Je me rappelle que Maman m'avait alors expliqué que Françoise avait déjà vécu et travaillé aux U.S.A. dans sa "jeunesse".

    Je pensais que les départs pour les USA s'étaient arrêtés, du moins pour aller "travailler". Ah, nous avions tous été étonnés par votre départ, chers Françoise et Jules... Mais vous n'aviez pas encore l'âge de la retraite; et comme Françoise y avait déjà vécu, cela facilitait la paperasserie... Cap sur New-York!!!

    Moi-même je suis allé rendre visite une nouvelle fois à ma famille de là-bas: 1969, 1971, 1976 et 1978. Etait-ce en 1971? ou en 1976, année du Bicentenaire des USA?... J'avoue que je ne m'en souviens plus bien; toujours est-il que j'avais pris contact avec vous; et nous avions convenu d'un jour où je pouvais venir vous rendre visite sur votre lieu de "travail", chez Mr et Mrs Bancroft Jr. , à Southampton Beach, dans la grande banlieue de NYC.

    Autant vous que moi, nous avions hâte de nous revoir, si loin de notre cher Roudouallec! A cette époque-là, j'étais hébergé chez mes si chers Alain Riou et son épouse Marie Bénéat, qui habitaient dans le West Side: 452W 47th street... Un dimanche matin, tôt, je sors de leur appartement et, selon les explications de Françoise, je me dirige vers "Grand Central Railroad Station", LA gare de New-York, située au coeur de Manhattan, au carrefour de la 42nd Street et de Park Avenue... Et je me rappelle, Françoise, que tu m'avais bien précisé: "surtout, n'oublie pas de changer de train à Babylone!!!... Et don't worry, Jules t'attendra à la gare de Southampton!"

    J'avais changé à Babylone... et Jules était bien à m'attendre à la gare de Southampton!!! Ah, quelle joie!  
       Une mésaventure cocasse nous est arrivée, à Jules et à moi: nous étions à pied, car Jules ne conduisait pas de voiture à NYC. Et sur le chemin du retour vers la demeure des Bancroft, voilà que Jules ne reconnait plus la route!!! Perdus!! Lost!!
   "Gasht! s'est dit Jules, je ne trouve plus la route!!! Attends un peu, on va rentrer dans un bar et je vais téléphoner à Françoise pour qu'elle nous explique ce qu'il faut faire!!!"  Aussitôt dit, aussitôt fait...
       Tant et si bien que nous sommes finalement arrivés à bon port... Françoise, tu étais visiblement heureuse d'être de retour aux USA!! Tu faisais la cuisine et le ménage pour la famille qui vous employait. Je me rappelle que, pour ne pas nous mêler à la famille Bancroft, nous sommes allés tous les trois bavarder dans votre chambre. Et on a bien et beaucoup parlé... Vraiment, j'avais chaud au coeur de vous revoir, chers Jules et Françoise!  Et puis le soir, j'ai fait le chemin inverse. Le lendemain de mon retour à Manhattan, je suis allé remettre les souches de billets de tombola dans un "office" , un secrétariat, où tu les avais pris pour les vendre, Françoise. Je me rappelle bien que tu m'avais demandé si ça ne m'aurait pas dérangé d'aller les rendre de ta part!

    Mes chers Françoise et Jules, depuis quelques années, vous êtes dans un monde que l'on espère meilleur. Mais je ne peux pas vous oublier. Chaque fois que je me rends au cimetière me recueillir sur la tombe de mes parents, je ne manque pas de m'incliner devant la vôtre.
    Je vous ai aimés très fort, Françoise et Jules. Et ça durera toujours.     JB